MERCI BEAUCOUP “PRESI” !!

Hormis leur passion pour la grosse balle orange, quel est le point commun entre ces deux personnes ? Elles ont, en fait, passé quatre décennies à la tête de leur club. Certes, le niveau des deux clubs n’étaient pas (du tout) le même, mais il n’empêche que les responsabilités, les bonheurs, les peines, les tracasseries se ressemblent plus ou moins sur le fond. Outre la passion, ils ont fait preuve d’un colossal dévouement, grâce à un (très) gros moteur alimenté à l’énergie. Dans leur parcours, un point précis est assez troublant en termes de similitude. L’orthézien Pierre Seillant se retrouve à la fin des années 80 face à un dilemme qui le pousse à déménager à Pau pour continuer à faire exister son Elan Béarnais et ce, contre les vents contraires de la vox populi. L’audauxois Christian Commenay, quant à lui, voit une situation quelque peu similaire se présenter en 2003. A savoir, fusionner son club de l’US Audaux avec le grand rival Stade Navarrais Basket dans le but de faire perdurer le basket sur le pla local avec l’aide de la jeunesse locale de l’époque, ou rester dans son coin à tenter de faire survivre ses couleurs. Face à ce virage à épingle particulièrement raide, la vision des deux a fait que l’essentiel est resté sauf et même mieux tant elle a permis de découvrir d’autres sphères sportives et de créer une nouvelle dynamique. Côté Elan, la cité paloise s’est retrouvée être un énorme bastion du basket hexagonal et une place très respectée sur la scène européenne. Au SCAN, celui-ci a rapidement découvert le niveau aquitain tant chez les garçons que chez les files en seniors, a vécu d’innombrables finales et trusté de multiples titres dans les catégories jeunes grâce à un très gros travail de formation. Tout ceci créant petit à petit une certaine culture de la gagne, mais surtout une énorme identité rouge, verte et blanche, saupoudré d’un merveilleux esprit de famille autant que festif, dans une terre bercée par l’ovalie depuis toujours.
La morale de ces deux histoires béarnais, est qu’il est impossible à un club de traverser les époques sans un patron, sans un esprit visionnaire, sans passion, mais aussi sans une gigantesque énergie au service de son club. Ces deux guides remplissaient pleinement ces cases et font partie d’une caste rare, eux qui ont présidé 42 (de 1981 à 2023) et 41 ans (de 1967 à 2008) à la destinée de leur club et non sans un certain succès. De véritables « dinosaures » dans une société actuelle ou donner de soi pour une cause associative ou autres est une denrée qui rime (trop) souvent avec rareté. Alors, merci messieurs et particulièrement MERCI au « Prési » Christian pour son œuvre ô combien respectable, en espérant que son (ou ses) successeur(s) continue(nt) à tracer le sillon, gardant bien à l’esprit que l’art c’est de durer et ce, quelque soit le niveau où l’on se trouve.

Deux “monstres sacrés” qui auront véritablement tout donné pour leur club de basket.
