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CETTE CTC REGROUPANT LE SCAN ET LA JAO EST UN BEAU PROJET

S’attabler avec Christophe Dupèbe, c’est un peu comme se délecter devant une belle côte de bœuf, ou savourer des yeux une garbure fumante et copieusement garnie, car le délicieux bonnutien est aussi passionné que passionnant tant il connaît le basket sur le bout des ongles et ce, que la balle orange traite du 64 ou du 40, de l’élite ou du monde amateur, des seniors ou des catégories jeunes. Peu importe le thème choisi, une fois lancé sur le sujet, Christophe est à l’image du sprinter lancé à fond les ballons à quelques encablures de la ligne d’arrivée. C’est pour cela et au vu de son pedigree, que nous sommes allés à sa rencontre en se disant que l’ancien enfant de la Moutète orthézienne allait avoir tant de choses à nous dire et nous faire découvrir, qu’il aurait été vraiment dommage de ne pas vous le faire partager.

Tu prends officiellement la direction de la CTC du Piémont et des Gaves qui va regrouper, en Régional 3, les équipes masculines 1 du SCAN et 2 de la JAO, mais peux-tu nous dire ton parcours qui te permet aujourd’hui d’accéder à ce poste ?

J’ai débuté très jeune au club de Bonnut, où j’ai été retenu en sélection départementale U13. Par la suite, j’ai rejoins l’Elan Béarnais qui m’avait contacté par le biais de Max Pisan que je côtoyé au Lycée Gaston Fébus. En parallèle, j’ai pu évoluer en sélection départementale U15. Tout allait bien jusque là jusqu’au jour où je me suis très gravement blessé au genou. Mes qualités athlétiques me permettaient de pouvoir dunker. Y parvenir était souvent un amusement, sauf que cette fois là je me suis raté et l’arceau a repoussé le ballon et moi avec. Mon équipier Thierry Gadou a eu beau sentir le coup et tenté de me retenir dans ma chute, cela n’a pas suffit et je me suis ruiné le genou à tel point que j’ai été contraint de tirer un trait définitif sur le basket en tant que joueur. Ce gros pépin ne me permettait plus que de faire du sport porté, vu que tout impact était à proscrire.
Je me suis donc recyclé dans le cyclisme où pendant dix ans j’ai fait partie des 250 meilleurs amateurs. Comme j’y prenais beaucoup de plaisir, le vélo m’a permis de me couper du basket sans d’énormes difficultés et de faire mon bonhomme de chemin.
Je suis revenu vers la balle orange par le biais de mon gamin dont l’équipe cherchait un entraineur. Le coaching m’a bien plu et j’ai donc persévérer en passant des diplômes qui me permettent de coacher en N2 chez les filles et N3 chez les garçons. Par la suite, j’ai intégré la commission technique départementale qui m’a permis de retrouver Robert Bialé que j’avais côtoyé lors de mon passage à l’Elan Béarnais. Au sein du Comité 64, j’ai eu en charge les sélections U13 filles et garçons. Auparavant j’avais était assistant de Guillaume Martine, (qui me semble être bien connu au SCAN) pendant plusieurs saison à Bonnut. J’ai fait 2 saison à l’UCM (Campagne/Meilhan dans les Landes) à diriger les seniors filles en championnat régional, et j’entame ma 4e saison à HDC (Hagetmau Doazit dans les Landes) où je m’occupe des jeunes et des seniors. En gros cette saison, je suis dans 2 clubs, mais tout est clair et net sur le fait que la priorité est le projet de la CTC nouvellement constituée par le SCAN et la JAO.

Et plus généralement, qui est Christophe Dupèbe ?

Avant toute chose, je suis un passionné de sport en général. Bien que prochainement quinquagénaire, je continue à m’entretenir physiquement en faisant gentiment du vélo le dimanche matin avec mes potes Guillaume Martine et Sébastien Junca. Et comme ils sont comme moi coachs de basket, je te laisse devenir le thème majeur de nos discussions dominicales.

Quel est son lien avec la balle orange ?

Quelque par indéfectible, vu que j’ai démarré très tôt ce sport, que je suis natif d’une terre très basket et que malgré mon intermède d’une grosse décennie au vélo, cela ne pas empêché d’y replonger dedans bien après. Donc la balle orange est bien en moi.


Christophe Dupèbe, un passionné de basket au service de la formation.

Qu’est-ce qui t’a amené à franchir le pas et rejoindre ainsi la CTC nouvellement édifié par le SCAN et la JAO ?

Si je te dis que j’étais loin de penser débarquer ici. Et que si nous en sommes là, c’est uniquement dû à un concours de circonstances. J’étais en contact avancé avec l’Elan Chalossais, jusqu’à que ça ne tombe à l’eau au dernier moment. J’avais d’autres contacts dans le 64 et 40 pour des équipes masculines et féminines. Et puis il a suffit d’un interlocuteur bien connu au SCAN et dont j’ai parlé auparavant pour que toutes les cartes soient remises à plat. Et franchement, je ne regrette pas car cela m’a permis de découvrir à la fois un projet solide et ambitieux de la part de deux clubs aux valeurs reconnues dans le département et au-delà, et avec des dirigeants exemplaires tant on peut compter sur eux.

Que penses-tu de cette CTC récemment construite ?

C’est une excellente chose pour les deux clubs. Si le projet peut paraître osé aux yeux des gens, c’est surtout parce que c’est assez novateur dans le département, alors que c’est beaucoup plus courant dans les Landes. Le but de cette CTC, c’est de proposer aux joueurs des deux clubs un niveau régional le meilleur possible, tout en permettant aux deux clubs de ne pas voir partir ses meilleurs prospects ailleurs, du moment que tu leur proposes un projet sportif solide. Pour cela, il me semble nécessaire que cette CTC parvienne à accéder en R2 puis s’y stabilise, histoire d’y devenir attractive, mais aussi pour qu’elle puisse servir pour certains de potentielle passerelle vers la N3 oloronaise. Or pour le moment, il y a trop d’écart entre l’équipe de N3 et cette CTC naissante pour que cette dernière joue réellement le rôle d’antichambre ou de tremplin suffisamment solide.

Que connaissais-tu auparavant du SCAN et de la JAO ?

Pour y être venu à plusieurs reprises avec Bonnut, je connaissais déjà pas trop mal le SCAN. Néanmoins, ces deux clubs sont très respectés car ils sont dirigés par des dirigeants passionnés qui ne comptent ni leur temps, ni leur énergie, à tel point qu’ils doivent servir d’exemples pour tous les licenciés des deux clubs.

Sur le plan sportif, quelles sont tes ambitions pour cette équipe regroupant le SCAN et la JAO, sachant que la poule s’annonce d’un niveau relevé sur le papier ?

L’objectif premier sera de prendre plaisir sportivement et humainement. L’aspect comptable ne viendra qu’en second lieu. Nous ferons un bilan en décembre d’où nous en sommes et vers quoi on peut tendre, avant de tirer des plans sur la comète concernant le championnat.
Pour ce qui est de la Coupe des Pyrénées, le mot d’ordre sera de s’amuser en donnant son maximum et aller le plus loin possible.


Le coach Christophe Dupèbe distille ses conseils à sa nouvelle équipe provenant du SCAN et de la JAO.

Le groupe semble-t-il armé pour atteindre ces objectifs ?

C’est un groupe complet et équilibré, et surtout très sain d’esprit. Chaque joueur possède déjà des connaissances basket intéressantes, le but étant de les améliorer chez chacun. Outre cela, il y a dans ce groupe en construction, une grosse cohésion où chacun est prêt à se « viander » pour ses partenaires. Le gros point positif, c’est que l’acclimatation des oloronais envers les joueurs du SCAN s’est faite très rapidement, à tel point que quand tu les vois à l’œuvre sur et en dehors du terrain, tu as l’impression qu’ils se côtoient déjà depuis plusieurs saisons.

Concernant la pré-saison, comment s’est passée la préparation ? Es-tu satisfait de son déroulement ?

Tout a été nickel. Durant la prépa physique, les gars ont pu bénéficier de l’apport du préparateur de la N3 de la JAO. Chacun avait un programme individualisé à suivre lors du mois de juillet et s’est montré rigoureux à tel point que lors des tests, les mecs ont eu des résultats très encourageants. Courant août, nous avons pu peaufiner le physique avec la N3, agrémenté par des exercices avec ballon, avant de passer par la suite à l’aspect collectif du jeu que nous souhaitons mettre en place. En septembre, nous avons eu quatre matchs où nous sortons invaincus, avec surtout de la qualité collective et individuelle qui récompense déjà un peu les efforts consentis par tous les gars.
Pour terminer, en termes de structuration et d’organisation, c’était vraiment top. Merci aux deux clubs d’avoir si bien joué le jeu.

Peux-tu nous dévoiler en quelques mots ta philosophie de jeu ?

Primo, un aspect défensif développé qui permet du jeu rapide. Comme on ne peut pas faire tout le temps de la course, je veux faire évoluer les gars sur les principes fondamentaux du jeu placé en faisant progresser leur Q.I basket sur le plan de la lecture du jeu, mais aussi leur faire accepter et maitriser le jeu sans ballon.

Et ton entrainement type ?

Aucun. Je m’adapte en fonction des effectifs que j’ai et qui varie en fonction des contraintes diverses (vie familiale, professionnelle, blessures, fatigue…). L’essentiel pour moi est de voir des gars à la fin du training pleinement satisfaits du contenu qu’il leur a été proposé. Comme j’ai tendance à rajouter souvent 5 à 10 minutes supplémentaires, si ça ne râle pas c’est que tout le monde y trouve son compte. Et c’est bien là l’essentiel.

Et sur le banc en tant que coach, ça donne quoi Christophe Dupèbe ?

Disons un serein agité positivement. Je suis assez actif et rarement assis tranquillement sur le banc. Néanmoins, mon comportement est tout aussi important vis-à-vis de mon équipe qu’envers le public.
J’ai un degré d’exigence haut envers mon équipe, afin de proposer au public un basket plaisant, mais aussi que les gars puissent progresser en tant que joueurs.


Passion et rigueur sont les maitres-mots du vocabulaire de Christophe Dupèbe vis à vis de ses joueurs.

Quand on est un coach en R3 avec un effectif aussi étoffé à sa disposition, quel sentiment prédomine : l’excitation, l’appréhension, l’exaltation ?

A la fois de l’excitation et de l’appréhension. Je m’explique. Excité parce que le projet porté par cette CTC est beau et qu’il mérite d’être réussi, mais aussi un peu angoissé vis-à-vis de la gestion humaine de ce groupe de 12 joueurs où il faudra faire sauter 2 joueurs chaque week-end. Or, vu l’assiduité de chacun jusqu’à présent, les choix vont être durs et ne seront liés uniquement qu’à de l’aspect tactique vis-à-vis du jeu proposé par les adversaires. La confiance étant mutuelle entre nous, il y aura possibilité de dialogue et d’échanges et comme ce groupe possède une vraie cohésion, je pense que les dix élus auront la motivation de se défoncer pour les deux déçus du week-end.
Après, avoir un groupe de 12 gars est une vrai luxe tant tu as moyen de faire face aux blessures, aux méformes… Et puis un groupe étoffé tire tout le monde vers le haut par le biais de la concurrence et c’est l’équipe qui en est bénéficiaire comme chaque joueur qui se donne à fond et qui donc progresse.
En gros, je suis confronté à un problème de riche, et au niveau où on évolue, c’est une chose rare.

Que peut-on te souhaiter à l’aube de cette saison ?

Tout simplement faire une bonne saison sportive où l’intégrité de chacun sera conservée. Donner une belle image de l’équipe et du jeu proposé au vu du joli projet qu’est cette CTC. Cette saison étant une saison de construction, à nous d’assurer la solidité des fondations.